Un bébé mort dans une décharge… à Cayenne
La décharge est lourde, elle fait froid dans le dos, elle brûle la chair et perturbe l’équilibre de l’esprit… Est-ce l’unique fois, et seule fois, que cet événement dramatique a eut lieu ? Où est-ce un fait de société, découvert au hasard de la recherche de la vie de pères et de mères de familles, d’enfants, dans le labirinthe infernal de la décharge de la ville du chef lieu de la Guyane.
Comment cette terre de vie qu’est la Guyane de Cépérou, Tolinga, Adôme, Gabriel, Félix Eboué, Gaston Monnerville, Gisèle Gaillou, Léon-Gontrand Damas, Christiane Taubira, Adélaïde Tablon etc…, de nos mères et nos pères d’horizons croisés, de nos aïeux et gangans guyanais a-t-elle put sombrer dans ce monde de mort. Cette terre où des hommes et des femmes du bas peuple des pays avoisinantes viennent et trouvent vie, s’enrichissent. Comment peut-elle se réfugier dans ce délire démentiel l’abandon d’un nourrisson dans une décharge. Et puis comment a-t-il été abandonné dans ce lieu de déchet. Vivant où mort ? Ce drame est un indicateur de plus, de la décadence de la société guyanaise.
La Guyane pouvait-elle nourrir ce fils ou cette fille issu de sa poussière ? Oui !
La Guyane pouvait-elle amener, dignement, ce fils ou cette fille dans sa dernière demeure ? Oui ! Pourtant, hélas, quelle douleur extrême et infinie…
En vérité aucune douleur, aucune peur, aucune misère, rien ne peut admettre un tel comportement dans une société comme celle de la Guyane, terre de Française, et territoire des engagements de la France dans l’Europe. Les droits sociaux en terme de solidarité nationale, les droits civiques en terme des droits de l’homme et des citoyens rassurent tout individu dans cette région de France. Par conséquent, quelle que soit sa situation aussi pénible et aussi atroce soit-elle cette tragédie n’a pas raison d’être, interdit ce geste. La fraternité et la solidarité n’a pas, heureusement, encore, disparu entre les hommes et les femmes de toutes tendances et origines que ce soit sur cette terre Sud-Américaine. Pourtant, il a eu lieu dans notre pays…
Que faut-il en penser ? Quel remède apporter ? Y-a-t-il des pilotes dans la société Guyanaise ? Les intellectuels et personnalités guyanais sont-ils intégrés et acteurs de la société Guyanaise ? Posent-ils les interrogations, et font-ils les analyses critiques historiques et scientifiques que leur imposent la terre de leur naissance ?
Ce compatriote inconnu, cet ange, cet innocent que l’espèce humaine, collectivement, n’a pas reconnue et soutenue de part sa trajectoire individuelle et parentales, l’univers de la création l’a reconnu. Aujourd’hui elle nous demande de faire en sorte que d’autres ne suivent pas ce chemin indigne de tout pays. Construisons En Vérité des hommes et des femmes en consciences, des Guyanais et Guyanaise en vérité, des Français et Françaises Guyanais…
Il y a trop de place en Guyane, notre pays est une région sous peuplé, nous ne pouvons et ne devons pas nous permettre, ni admettre de perdre l’un des nôtres dans de tel situations…
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